LA CHIPOTTE

VS02 Nécropole nationale française de la Chipotte

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La nécropole de Saint–Benoît La Chipotte se situe au col  du même nom, véritable enjeu lors du conflit. Implantée au cœur de la forêt domaniale de Rambervillers, dans un écrin de verdure, elle s’étend  sur 7070 m². Là reposent 1899 corps de soldats français. Si son plan, de forme rectangulaire paraît classique, la nécropole surprend par sa couleur rose omniprésente. Un  portail en fer forgé disposé perpendiculairement à l’allée centrale et supporté par de hauts piliers massifs en grès rose des Vosges, portant l’emblème de la victoire, y donne accès. Dans son axe, flotte au milieu de l’allée centrale, le drapeau tricolore, et, à son extrémité, s’élève une croix  massive élevée en hommage aux morts du Col de la Chipotte, une plaque commémorative est apposée à son pied. Cette croix veille sur les  1066 stèles individuelles, aux  croix latines en  béton  rosé, réparties  symétriquement de part et d’autre  de l’allée centrale, axe majeur du cimetière. A ses côtés, se dressent les deux ossuaires dans lesquels reposent les restes de 828 soldats dont 563 dans l’un deux et 265 dans l’autre. Seuls sont inscrits quelques noms, la plupart étant inconnus, les noms des régiments figurent sur les stèles. A l’est, dans la partie primitive du cimetière, s’élève le monument « Aux héros de la Chipotte », une colonne tronquée, couleur du deuil, et frappée d’une croix chrétienne, gardienne muette de la nécropole, érigée en octobre 1915 dans l’ancien axe du cimetière originel, monument rare côté français, donnant à cette nécropole, son unicité ». A proximité de cette dernière, à quelques mètres à l’ouest de l’entrée, sont implantés le monument de la 86e brigade de chasseurs et à quelques centaines de mètres érigé par le génie en 1918, une petite croix et une stèle, et à l’est, celui de la 2e brigade coloniale.

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Créé en octobre 1914, il est déjà désigné sous le nom de cimetière de la Chipotte. On y regroupe les corps des soldats français et allemands tombés alentour entre le 26 août et le 12 septembre 1914 (bataille de la Mortagne). Le col est surnommé « LeTrou de l’Enfer ou Le Trou de la Mort». Le nombre des soldats, de toutes armes, français et allemands tombés au cours de ces combats est encore méconnu. Disséminés dans la forêt et sur les pentes de ces montagnes tourmentées, nombreux sont ceux qui n’auront jamais de sépulture. Immense charnier devenu nécropole champêtre, les corps sont inhumés à l’endroit même où ils sont tombés, fleurissant tout le massif de croix de bois, de bâtons et de fleurs pieusement déposées par des mains anonymes. « Des croix marquaient l’emplacement des tombes françaises, un simple bâton pour les Boches.» (Curien Georges, territorial vosgien, Carnet de guerre page 26). « Le monument commémoratif », initiative  de l’abbé Collé, «inauguré au milieu des croix éparses en 1915, formait l’axe du cimetière qui mesurait 30 à 32 mètres de largeur sur 80 mètres de profondeur. La commission sanitaire de la 2e circonscription d’Epinal se déplace sur le terrain le 14 novembre 1916 : « donne un avis favorable pour son établissement définitif, parfaitement choisi, à proximité immédiate de la route de Saint-Benoît à Raon-l’Etape ». L’Etat par l’intermédiaire du chef de bataillon Leconte, président de la commission des Cimetières Militaires de la XXIe région, VIIe armée, pérennise ce choix, le 29 juillet 1916, dans sa note n°61 au préfet des Vosges. Son étude accompagnée d’un mémoire explicatif précise : « Il existe à la Chipotte 900 tombes françaises environ dont 600 réparties au sud de la route nationale n°59 bis de Lunéville à Belfort, territoire de la commune de Saint-Benoît, jusqu’à la limite de la commune de Saint-Rémy – zone de la VIIe armée et 300 mètres au nord de cette route, territoire de la commune de Sainte-Barbe, zone D.A.L. Grâce à l’œuvre pénible des corvées de territoriaux et au précieux concours du curé de Ménil-sur-Belvitte, l’abbé Collé, la majeure partie des soldats sont inhumés dans ce qui est aujourd’hui la nécropole du col de la Chipotte. Réaménagée en 1919, elle est agrandie en 1924 pour y regrouper les corps des soldats inhumés dans les cimetières de Sainte Barbe, de Ménil, du Bois de la Pêche, de la Forêt de Chaumont et d’Autrey et des communes environnantes ; ils reposent dans les ossuaires pour la plupart. Ces témoins muets de la mémoire des pierres impriment à ce site de la bataille des Frontières sa forte identité actuelle de col mémoire vosgien, aux commémorations régulières.

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Créé en octobre 1914, il est déjà désigné sous le nom de cimetière de la Chipotte. On y regroupe les corps des soldats français et allemands tombés alentour entre le 26 août et le 12 septembre 1914 (bataille de la Mortagne). Le col est surnommé « LeTrou de l’Enfer ou Le Trou de la Mort». Le nombre des soldats, de toutes armes, français et allemands tombés au cours de ces combats est encore méconnu. Disséminés dans la forêt et sur les pentes de ces montagnes tourmentées, nombreux sont ceux qui n’auront jamais de sépulture. Immense charnier devenu nécropole champêtre, les corps sont inhumés à l’endroit même où ils sont tombés, fleurissant tout le massif de croix de bois, de bâtons et de fleurs pieusement déposées par des mains anonymes. « Des croix marquaient l’emplacement des tombes françaises, un simple bâton pour les Boches.» (Curien Georges, territorial vosgien, Carnet de guerre page 26). « Le monument commémoratif », initiative  de l’abbé Collé, «inauguré au milieu des croix éparses en 1915, formait l’axe du cimetière qui mesurait 30 à 32 mètres de largeur sur 80 mètres de profondeur. La commission sanitaire de la 2e circonscription d’Epinal se déplace sur le terrain le 14 novembre 1916 : « donne un avis favorable pour son établissement définitif, parfaitement choisi, à proximité immédiate de la route de Saint-Benoît à Raon-l’Etape ». L’Etat par l’intermédiaire du chef de bataillon Leconte, président de la commission des Cimetières Militaires de la XXIe région, VIIe armée, pérennise ce choix, le 29 juillet 1916, dans sa note n°61 au préfet des Vosges. Son étude accompagnée d’un mémoire explicatif précise : « Il existe à la Chipotte 900 tombes françaises environ dont 600 réparties au sud de la route nationale n°59 bis de Lunéville à Belfort, territoire de la commune de Saint-Benoît, jusqu’à la limite de la commune de Saint-Rémy – zone de la VIIe armée et 300 mètres au nord de cette route, territoire de la commune de Sainte-Barbe, zone D.A.L. Grâce à l’œuvre pénible des corvées de territoriaux et au précieux concours du curé de Ménil-sur-Belvitte, l’abbé Collé, la majeure partie des soldats sont inhumés dans ce qui est aujourd’hui la nécropole du col de la Chipotte. Réaménagée en 1919, elle est agrandie en 1924 pour y regrouper les corps des soldats inhumés dans les cimetières de Sainte Barbe, de Ménil, du Bois de la Pêche, de la Forêt de Chaumont et d’Autrey et des communes environnantes ; ils reposent dans les ossuaires pour la plupart. Ces témoins muets de la mémoire des pierres impriment à ce site de la bataille des Frontières sa forte identité actuelle de col mémoire vosgien, aux commémorations régulières.

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