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Paysage et Sites de Mémoire de la Grande Guerre
L'association Paysages et Sites de mémoire de la Grande Guerre vous souhaite une excellente année 2016.

Édito

© Droits réservés

Dans le projet d’inscription des sites funéraires et mémoriels de la Grande Guerre sur la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO, la Moselle est exceptionnelle.

Exceptionnelle pour son histoire qui se traduit dans les sites sélectionnés pour l’inscription. Certains sont liés à l’histoire combattante longue de la Moselle (le cimetière de Chambière dès le siège de Metz en 1870), d’autres à l’histoire des premières offensives de 1914 (les cimetières de Lagarde et de Morhange/Riche), d’autres enfin au retour de la Moselle dans l’espace français (le cimetière des prisonniers de guerre de Sarrebourg).

Exceptionnelle aussi par la concurrence qui existe entre deux dossiers, revendiquant chacun la reconnaissance du Centre du patrimoine mondial. Le dossier du quartier allemand de Metz créé entre 1871 et 1918 et celui de la Grande Guerre. Ces deux dossiers ne sont pas concurrentiels mais au contraire complémentaires. La Moselle veut d’abord souligner à travers l’UNESCO la mémoire de son histoire combattante, avant de se rappeler avec force l’histoire culturelle du Bezirk Lothringen.

Deux grands défis pour un département exemplaire dans les politiques de Mémoire.

Serge BARCELLINI
Secrétaire Général de l’association

Mot de soutien

© Conseil départemental de la Moselle

La Moselle, en 1914-1918, s’appelait Lothringen et était inclus dans le territoire appelé Alsace-Lorraine au sein de l’Empire allemand. Il faut d’emblée apporter cette information pour comprendre la nature de l’engagement sans réserve de notre collectivité dans le projet d’inscription des Sites funéraires et mémoriels de la Première Guerre mondiale.

Lieu de combats brefs mais violents, en août 1914, ceux qui coûtèrent proportionnellement le plus d’hommes aux belligérants durant toute la guerre, notre Département a souffert de destructions matérielles moindres par rapport aux autres départements du front occidental. Cependant, sa position géographique et son appartenance à la puissance ennemie de la France, qui exerça la plénitude de son autorité civile et militaire jusqu’au 11 novembre 1918, ne l’écartent en aucune manière des buts poursuivis par le projet d’inscription.

La prise en compte des cimetières allemands et français, voire mixtes, de Moselle, revêt une importance que je tiens à souligner parce que ces lieux funéraires et mémoriels présentent pour certains d’entre eux des caractères uniques répondant aux critères de l’UNESCO examinés d’un point de vue historique.

Alors que nous approchons du 100e anniversaire du retour à la France de la Moselle, nous revendiquons l’inclusion de notre Département dans le projet européen porté par l’association.

Patrick WEITEN
Président du Conseil départemental de la Moselle

Un projet en mouvement

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La colonne de la mémoire au musée de Gravelotte

La Colonne de la mémoire présentée au public depuis avril 2014 à Gravelotte, au musée départemental de la guerre de 1870 et de l’annexion est à la fois un monument mémoriel départemental et une œuvre d’information historique...

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Centenaire des Combats du Hartmannswillerkopf

Lundi 21 décembre a eu lieu une cérémonie d’envergure au Hartmannswillerkopf, en présence de M. Jean-Marc Todeschini, secrétaire d’Etat chargé des Anciens Combattants et de la Mémoire...

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Trois sites pour comprendre

Lagarde

Le secteur mémoriel de Lagarde présente deux cimetières. L’un français et l’autre allemand, tous deux créés par les allemands au lendemain de la bataille du 11 août 1914. La nécropole française est exceptionnelle par son histoire...
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Morhange/Riche

Ces deux cimetières illustrent parfaitement un moment clef de l’évolution des rites funéraires. De plus, la nécropole de Riche est le lieu de la première cérémonie œcuménique de la guerre, le 25 août 1914, lors de la bénédiction...
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Metz-Chambière

C’est le plus ancien cimetière militaire du front créé au XVIème siècle, cimetière de garnison en 1870, il redevient cimetière militaire d’hôpital en août 1914 de la première grande ville allemande derrière le front...
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Pour aller plus loin...

Cimetières communaux, cimetières militaires belges :
des pratiques qui se rejoignent

Au sortir de la Grande Guerre, la Belgique pleure ses morts, militaires et civils.

Le sort des civils morts varie selon les circonstances. Certaines victimes des atrocités allemandes ont été regroupées dans un cimetière particulier (Tamines, Andenne, Melen,…), d’autres ont rejoint le cimetière communal. Dès 1919, la plupart des espions fusillés au Tir National sont ré-inhumés officiellement dans leur commune. Quant aux déportés décédés en Allemagne, ils seront rapatriés à partir de 1922.

Cimetière de civils fusillés à Melen en août 1914 - © Stéphanie Claisse

L’Etat décide de laisser les corps des soldats belges là où ils sont tombés, « en terre sacrée ». L’idée est de les regrouper ensuite dans de vastes nécropoles militaires et d’offrir une tombe identique à chaque jass (surnom du soldat belge de 14-18). Cette solution – moins onéreuse – est présentée comme égalitaire et la plus juste pour les proches des disparus.

Les familles des soldats morts ne l’entendent pas de cette oreille. Elles désirent, plus que tout, récupérer les corps et se battent pour qu’ils soient ré-inhumés dans les cimetières communaux. L’Etat refuse. Le débat enfle. Evoquant notamment des difficultés de transports ou d’hygiène, l’Etat belge juge l’opération « matériellement impossible ».

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Stéphanie CLAISSE
Docteure en Histoire, Attachée scientifique à l’Académie royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique


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