La démarche de proposition d‘inscription sur la Liste du patrimoine mondial

La démarche de proposition d‘inscription sur la Liste du patrimoine mondial

L’UNESCO, le Centre du patrimoine mondial

Dès le début, « la création de l’UNESCO répond à une conviction forte des nations marquées par deux conflits mondiaux en moins d’une génération : les accords économiques et politiques ne peuvent suffire à construire une paix durable. Celle-ci doit s’établir sur le fondement de la solidarité intellectuelle et morale de l’humanité. » . Les contours de cette solidarité intellectuelle et morale de l’humanité se dessinent peu à peu à travers de multiples actions, et notamment la protection du patrimoine – naturel et culturel – de l’humanité.

En effet, l’UNESCO s’engage très rapidement dans la protection du patrimoine mondial de l’humanité. L’élément déclencheur est la décision de construire le barrage d’Assouan en Egypte, qui aurait inondé la vallée où se trouvaient les temples d’Abou Simbel. En conséquence, en 1959, l’UNESCO sollicite la communauté internationale afin de sauver ce trésor de la civilisation de l’Egypte ancienne. D’autres actions seront menées par la suite, mais c’est l’adoption de la Convention concernant la protection du patrimoine culturel et naturel qui marque le véritable engagement de l’UNESCO, ainsi que la création du Centre du patrimoine mondial.

Le Comité du patrimoine mondial

Il se réunit tous les ans et comprend des représentants de 21 Etats parties à la Convention du Patrimoine mondial. Il est responsable de la mise en œuvre de la Convention du Patrimoine mondial, accorde l’aide financière du fond du Patrimoine mondial et décide si un site doit être inscrit ou non sur la liste du Patrimoine mondial. Il examine les rapports sur l’état de conservation des sites inscrits et décide s’il faut inscrire un site sur la liste du Patrimoine mondial en péril ou de retirer un site de la liste du Patrimoine mondial.

La Liste du patrimoine mondial

Les pays qui ont adhéré à la Convention du Patrimoine mondial identifient et proposent des sites situés sur leur territoire national et susceptibles d’être inscrits sur la liste du Patrimoine mondial. Les Etats ont la responsabilité de protéger « la valeur universelle exceptionnelle » des sites inscrits et de rendre compte périodiquement de leur état de conservation.

Aujourd’hui, 1007 biens sont inscrits sur la Liste du Patrimoine mondial de l’UNESCO. Parmi eux, on dénombre 779 biens culturels, 197 biens naturels et 31 biens mixtes répartis dans 161 États parties. La France compte 39 biens déjà inscrits au patrimoine mondial, majoritairement culturels.

Les étapes de la candidature

La première étape d’une démarche de proposition d’inscription consiste à faire inscrire le bien naturel et/ou culturel sur la Liste indicative du pays concerné. Seuls les sites inscrits sur cette Liste indicative validée peuvent faire l’objet d’une proposition d’inscription.

Une fois le site inscrit sur la Liste indicative du patrimoine mondial, une proposition d’inscription sur la Liste du patrimoine mondial peut être soumise au Centre du patrimoine mondial. Après le dépôt au Centre du patrimoine mondial de l’UNESCO, il faut attendre environ deux ans pour que le dossier soit présenté au Comité du patrimoine mondial et éventuellement inscrit sur la Liste du patrimoine mondial.

En effet, après le dépôt, le Centre du patrimoine mondial transmet le dossier aux Organisations consultatives. Les Organisations consultatives étudient le dossier, envoient leurs experts en mission sur le Bien proposé pour inscription et décident des recommandations à transmettre au Comité du Patrimoine Mondial. Le Comité du patrimoine mondial décide si le bien proposé peut être inscrit sur la Liste du patrimoine mondial.

Le dossier des « Sites funéraires et mémoriels de la Première Guerre Mondiale (Front Ouest) est inscrit sur la liste indicative française depuis le 9 janvier 2014.

Le dossier a été déposé le 31 janvier 2017 et est examiné actuellement quant à sa complétude par le Comité du Patrimoine mondial de L’UNESCO, avant sa transmission à L’ICOMOS.