CONSENVOYE

ME10 Cimetière militaire allemand de Consenvoye

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A vingt kilomètres au nord-ouest de Verdun, le cimetière bordé d’arbres s’inscrit face à la Meuse dans un paysage agricole ouvert. Un muret en grès rose des Vosges et une haie de charmille  délimitent le bas du cimetière. Il est entouré par un muret en grès rose bordé de haies vives. Passé le portillon d’entrée en fer forgé, un sas ou vestibule, aux murs et  sol  en grès rose des Vosges, délimite spatialement le cimetière qui le surplombe. En face du portillon, est fixée, sur le mur en grès, une plaque en fonte de forme allongée qui comporte cette inscription « Auf diesem Soldatendfriedhof ruhen 11148 deutsche Soldaten / 1914-1918 /. A côté, une plaque inaugurée en 2014, est dédiée « à la mémoire des 62 soldats de l’armée austro-hongroise et unités de landwehr qui reposent en ce lieu ». L’accès au cimetière épouse la topographie du terrain, elle se fait par les côtés, donnant accès à une allée pavée. A son extrémité, un parterre de fleurs a été aménagé.  A droite de l’allée pavée, 20 plaques en métal noir portent les noms de 2599 soldats, leur affectation et leur date de décès. Les plaques sont regroupées par trois et sont légèrement surélevées. A gauche de l’allée, de simples rangées de croix/stèles juives alternent sur la partie haute avec des rangées de plaques en métal.

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Les croix latines en métal noir sont scellées dans un bloc en béton et comportent en majorité deux noms de soldats, leur attribution et leur date de décès, sur les deux faces, si ces informations sont connues. Les stèles juives sont gravées sur une face. Sur la partie haute du cimetière se trouve l’ossuaire. Il occupe toute la largeur du cimetière. Dans sa partie centrale, 27 plaques en métal noir ont été apposées sur un muret en grès rose. Au centre de ce dernier, une plaque rectangulaire en métal noir rend hommage, en allemand et en français, à la venue d’Helmut Kohl et de François Mitterrand en 1984. L’ossuaire est végétalisé avec du cotoneaster, de potentille jaune et des rosiers rouges, et est orné de croix latines  en pierre de taille noire, regroupées par  2, 3 ou 5. Au total, 11 083 Allemands, 1 Russe, 62 Austro-hongrois reposent dans ce cimetière : 8609 en tombes individuelles et 2537 dans les tombes collectives dont 1501 seulement sont connus à ce jour.

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Le cimetière de Consenvoye est une nécropole de regroupement dont l’aménagement a débuté deux ans après la guerre. En 1920, les autorités françaises décident que les soldats de l’armée allemande tombés au combat entre Verdun et Stenay entre 1914 et 1918, sur les rives, gauche et droite de la Meuse, y seraient enterrés de manière provisoire. De 1927 à 1928, le V.D.K y plante des arbres. En 1943, le Amtliche Deutsche Gräberdienst (service officiel des sépultures militaires allemandes), exhume et transfère à Consenvoye 6000 corps qui étaient inhumés dans les cimetières de la vallée de la Meuse et en Argonne. L’Allemagne nazie veut en faire son plus grand site funéraire  pour rivaliser avec l’ossuaire de Douaumont et la nécropole de Fleury. Les sépultures sont regroupées et sur ces  tombes communes d’épaisses croix de schiste remplacent les croix individuelles. Mais la fin de la Deuxième Guerre mondiale empêche l’achèvement de ces travaux. Le V.D.K construit une entrée et un mur en pierre tout autour du cimetière. Dans les années 1970, les tombes individuelles retrouvent un emplacement particulier, les anciennes croix en bois sont remplacées par des croix en métal et, des plaques sont installées au sol sur lesquelles figurent les identités des soldats quand elles sont connues. Le 22 septembre 1984 après une cérémonie à Douaumont, le chancelier allemand Helmut Kohl et le Président de la République française François Mitterrand se rendent au cimetière de Consenvoye se recueillir ensemble. Une plaque de métal disposée au centre de l’ossuaire rappelle cet événement historique. Le cimetière de Consenvoye est le premier cimetière militaire allemand à recevoir la visite officielle d’un chef d’Etat français.