Centenaire 14-18 : deux projets en bonne voie
Tout juste constituée, l’association « Paysages et sites de mémoire de la Grande Guerre » a tenu une conférence de presse au Sénat pour présenter le dossier français d’inscription des sites de mémoire de 1914-1918 sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco.
Regroupant dans un premier temps des conseils généraux, elle a pour objectif de rassembler les 13 départements du front d’alors : Aisne, Ardennes, Bas-Rhin, Haut-Rhin, Marne, Meurthe-et-Moselle, Meuse, Moselle, Nord, Oise, Pas-de-Calais, Somme, Vosges. A ce jour, 12 ont adhéré (le Bas-Rhin se fait tirer l’oreille).
Chaque département présentera courant 2012 les sites susceptibles d’êtres soumis au classement, et la candidature à l’Unesco devrait être déposée en 2013, avec l’espoir de la voir aboutir pendant les commémorations de la Grande Guerre qui s’échelonneront de 2014 à 2020.
Le dossier sera présenté en collaboration avec la Belgique puis étendu aux autres fronts d’Europe, dans une volonté d’universalité.
« Si tout va bien, nous avons une espérance d’inscription pour les sites français et belges pour l’année 2015-2016, ce qui nous laisse l’espoir pour les autres fronts en 2017-2018« , a déclaré Serge Barcellini, contrôleur général des armées et secrétaire général de l’association présidée par les sénateurs Yves Daudigny et Christian Namy, respectivement présidents des conseils généraux de l’Aisne et de la Meuse.
Parallèlement, Serge Barcellini nous a annoncé avoir reçu le soutien de l’Etat à la numérisation des registres matricules des soldats français de la Grande Guerre, autre projet cher à ce spécialiste du tourisme du mémoire (voir son interview dans La Revue française de Généalogie n°196).
A ce jour, quelque 37 départements ont numérisé leurs registres matricules, 25 les ont indexés et 20 les ont mis en ligne. L’objectif, à terme, est de numériser et d’indexer l’ensemble des états de services des combattants de 14-18 afin de les proposer aux internautes sur un portail unique, sur le même modèle que le site Mémoire des hommes des morts pour la France, bien connu des généalogistes.
La Commission nationale informatique et libertés doit rendre un avis sous peu sur la diffusion des mentions à caractère médical (pour lesquelles le délai de communicabilité est de 120 ans après la naissance) et le ministère de la Culture fera ensuite une annonce. « En tout cas la volonté y est« , nous a-t-on assuré.